Rosalie Cadron-Jetté

Fondatrice de l’Institut des Sœurs de Miséricorde

Rosalie Cadron-Jetté a été épouse, mère, grand-mère, veuve, religieuse et fondatrice d’une communauté religieuse. Femme d’une grande charité, elle s’est toujours souciée du bien-être d’autrui et elle s’est, avec le temps, mis au service des mères célibataires en détresse. Grâce à elle et à son œuvre, des milliers de femmes ont vécu l’accueil dans le non-jugement et ont retrouvé leur dignité humaine et goûté à l’amour miséricordieux du Christ.

Rosalie Cadron-Jetté représente, encore aujourd’hui, une personne inspirante à découvrir et un modèle très actuel d’amour inconditionnel.

Découvrez son histoire

Capsules sur Rosalie Cadron-Jetté

Vidéos produites par le diocèse de Montréal pour souligner la vénérabilité de Rosalie

Rosalie Cadron-Jetté – Sa vie civile

Rosalie Cadron-Jetté – L’Institut des Sœurs de Miséricorde

Rosalie Cadron-Jetté – Sa cause de canonisation

La fleur qui symbolise Rosalie

On associe depuis longtemps la fleur de la violette à Rosalie Cadron-Jetté.

Lors d’événements dans la communauté des Sœurs de Miséricorde ou dans la Famille Internationale de Miséricorde, on remarque la présence de bouquets de violettes.

De plus, la Prière à Rosalie est logée dans une gerbe de violettes.

D’où vient cette association? Si l’on se réfère à la Positio, Dossier sur les vertus et la renommée de sainteté de Rosalie Cadron-Jetté, Volume 1, on peut y lire, à la page 345, un texte de Mère Marie-Claire, secrétaire générale de l’époque, intitulé Souvenirs des jours inoubliables, 9-10-11 mai 1931.

Lors de la translation des restes de Mère de la Nativité à la Maison mère de Cartierville, le 11 mai 1931, « Mère Sainte Béatrice faisant le tour du jardin, aperçoit dans un coin retiré de jolies violettes qu’elle cueille aussitôt. Quoi de plus symbolique et de mieux approprié pour orner le tombeau de notre Mère Fondatrice? Aussi les douces violettes qui rappellent si bien l’humilité de notre Mère, resteront-elles sur son tombeau aussi longtemps que durera l’exposition des ossements bénis. »

Depuis lors, cette toute petite fleur, qui enjolive d’un tapis violacé nos forêts québécoises au printemps, est associée à Rosalie par son humilité, sa simplicité et sa modestie!

La lanterne de Rosalie

La lanterne est un symbole important dans la Famille internationale de Miséricorde, car elle représente Rosalie.

Lorsque Rosalie marchait, le soir, dans les rues de Montréal, elle tenait une petite lanterne d’une main pour éclairer son chemin. Elle utilisait aussi cette lanterne pour visiter les malades dans leur chambre la nuit.

L’authentique lanterne de Rosalie est exposée au Musée de la Maison de la FIM.

On raconte aussi que, dans la nuit de son décès, Rosalie est apparue aux Sœurs qui ont été réveillées subitement dans le dortoir au même moment que les mères célibataires. Elles ne l’ont pas reconnue, pensant que c’était une sœur âgée. Rosalie marchait autour des lits en tenant une petite lanterne.Pendant sa vie, Rosalie était comme une petite lumière, humble, cachée, ne cherchant pas à briller et à répandre son éclat. Rosalie se fait proche des gens d’aujourd’hui. Elle vient encore nous éclairer de sa lanterne.

Au fil du temps, Rosalie est restée un symbole de lumière. Elle est une lumière qui éclaire nos moments difficiles. Elle est une lumière sur notre chemin : elle nous guide et nous éclaire.

Le 21 novembre 2015, un moment important pour la Famille Internationale de Miséricorde a été vécu dans la salle du tombeau de Rosalie de la Maison mère de Cartierville. Vingt-deux personnes Lien-mission ont été mandatées afin de mettre en place, dans leur milieu, des avenues novatrices pour assurer la transmission du Charisme de Rosalie.

Le Charisme de Miséricorde, qui a été confié à toutes ces personnes laïques engagées dans la Famille Internationale de Miséricorde, est un trésor spirituel précieux qui nous est cher et qui doit être partagé.

C’est maintenant au tour des laïcs de découvrir, d’approfondir, de développer et d’actualiser ce charisme face aux défis sans cesse changeants pour assurer un environnement de miséricorde aux mères en détresse, à leurs enfants et leurs proches.

Lors de cet événement, une lanterne a été remise à chacune des 22 personnes Lien-Mission par S. Monique Lallier, Supérieure générale.

La lanterne symbolisant le Charisme de Rosalie, conféré par les Sœurs de Miséricorde, est bien visible dans les divers milieux de la Famille Internationale de Miséricorde.

(Centre Rosalie-Cadron-Jetté, 2016)

Les descendants de Rosalie Cadron-Jetté

Un aperçu de la première génération des descendants

Rosalie Cadron-Jetté est la fille d’Antoine Cadron-dit St-Pierre et de Rose Roy dite Desjardins. Elle est née à Lavaltrie le 27 janvier 1794 et restera l’unique enfant du couple jusqu’à la naissance de sa sœur Sophie 12 ans plus tard. Le 7 octobre 1811, alors âgée de 17 ans, elle épouse « un jeune homme voyageur », âgé de 33 ans, du nom de Jean-Marie Jetté.

Rosalie Cadron-Jetté est l’une des rares fondatrices d’une œuvre religieuse ayant laissé une descendance. Voici ce qu’on peut lire à ce sujet dans le livre de la Positio où l’on y énumère, en premier lieu, son patrimoine spirituel :

«Lorsque Mère de la Nativité décède, le 5 avril 1864, elle laisse derrière elle 33 sœurs professes, 5 novices et 6 postulantes. Du 1er mai 1845 au 5 avril 1864, l’Institut accueillit 2244 filles et femmes en situation de maternité hors mariage dont plusieurs se sont consacrées au Seigneur. En plus, un grand nombre de femmes pauvres furent assistées à domicile, soit une moyenne de 200 annuellement.»

La question de sa générativité y est ensuite amenée par le dénombrement de ses descendants au moment de sa mort, et la promesse de vie qu’ils portaient alors en eux pour assurer l’avenir de la famille :

«À son décès, 6 des (11) enfants de Rosalie Cadron-Jetté, tous mariés, étaient vivants; 4 de ces enfants lui avaient donné 41 petits-enfants, et 3 autres naîtront dans les années suivant sa mort. Quatre des petits-enfants de Rosalie se marièrent avant sa mort; c’est ainsi qu’elle est devenue arrière-grand-mère un peu plus d’un an avant sa mort. La fondatrice laissait aussi sa sœur Sophie mariée à François Laberge, ainsi que plusieurs neveux et nièces.»

(Positio : Dossier sur les vertus et la renommée de sainteté de Rosalie, Volume 1, Rome, 1994, page 412.)

Joseph Jean-Marie

Rosalie donne naissance à un premier enfant le 12 juin 1812. Les parents l’appellent Joseph Jean-Marie. Cordonnier de métier, il se marie avec Marguerite Gallant à la Basilique Notre-Dame de Montréal le 29 septembre 1835. Par la suite, à l’exception du recensement américain de 1850 où il figure avec sa femme sous le nom de ‘’Jo Sta’’ en tant que résidant de la ville de Plattsburgh, les traces du parcours de sa vie demeurent introuvables. Conséquemment, on ne lui connaît à ce jour aucune descendance.

Rose

Le 19 juin 1813, les parents Cadron-Jetté accueillent une première fille qu’ils font baptiser Rose. Son mariage avec Romuald Thomas est célébré le 29 juillet 1833 à la Basilique Notre-Dame de Montréal. Bien que le couple ait eu huit enfants, leur descendance ne s’est perpétuée qu’avec les lignées respectives de leurs jumeaux Joseph Jean-Marie et Maximin-Norbert.

Ceux-ci ont en effet été à l’origine de plusieurs souches familiales, dont un grand nombre prirent racine dans les paroisses de Sainte-Brigide et de Saint-Pierre Apôtre, à proximité de l’Hôpital de la Miséricorde fondée par Mère de la Nativité. Il y a tout lieu d’espérer que les démarches actuellement en cours pour retracer les représentants vivants de cette branche s’avèreront bientôt fructueuses.

Pierre

Pierre, le troisième enfant de la famille, voit le jour le 7 mai 1815. Il prend pour épouse Geneviève Paul le 26 octobre 1841. Trois de leurs enfants meurent en bas âge et leur fille unique, Marie-Rose de Lima, demeurera célibataire. Cette branche de la famille n’a donc pas de descendants. Pierre, qui pratiquait lui aussi le métier de cordonnier, s’est surtout démarqué par sa fidélité à respecter l’engagement qu’il fit, au chevet de son père mourant, de veiller à soutenir Rosalie dans les lourdes responsabilités familiales qui lui incomberaient après son décès.

C’est pourquoi, sans jamais manquer de pourvoir aux besoins matériels et financiers de la maisonnée, il continua de vivre sous le même toit que sa mère durant onze ans.

François

Un autre garçon Jetté vient au monde à Lavaltrie, le 3 décembre 1817. Il se nomme François. Le certificat de mariage attestant de son union avec Henriette Castagnier n’a pas encore été retracé, mais, sachant que leur premier enfant Hedwidge est née à New York, il est fort probable que le document puisse s’y trouver. François et Henriette ont eu 14 enfants dont 6 ont laissé une succession.

Les travaux de recensement réalisés jusqu’à maintenant lui attribuent 203 descendants encore vivants. Bien qu’un nombre significatif d’entre eux ait adopté la citoyenneté américaine, la majorité vit toujours en terre canadienne, et formerait même la cohorte de descendants de Rosalie la plus nombreuse au Québec.

Léocadie

Le cinquième enfant de Rosalie et de Jean-Marie naît le 30 avril 1819. En référence à un événement marquant survenu quelques semaines avant sa naissance, cette deuxième fille reçut le nom de Léocadie. Au septième mois de sa grossesse, Rosalie avait en effet courageusement aidé sa mère à sauver la vie de deux petites jumelles à naître, et dont les parents de la jeune femme avaient exigé par la menace qu’elles soient brûlées aussitôt après l’accouchement. Une fois qu’elles furent soustraites au danger et confiées aux sœurs grises, Rosalie ressentit un tel attachement pour l’une d’entre elles qu’elle fit baptiser sa propre fille du même nom.

Léocadie se mariera à Pierre Barnabé Laroche à la Basilique Notre-Dame le 14 novembre 1842. Le couple eut quatre enfants, mais ce n’est que grâce à l’union de son seul fils Zotique avec Adèle Bengle en 1879, que cette branche de la famille de Rosalie poursuit encore sa croissance de nos jours. Dans l’état actuel de nos connaissances, on peut y rattacher au moins 81 descendants vivants, dont la plupart résident dans la grande région de Montréal.

Léonard Henri (Honoré Henry)

Le sixième enfant s’appelle Léonard Henri (Honoré Henry) et est né le 28 mai 1821. Il marie Anastasie Hubout dit Tourville le 27 novembre 1843 et 14 enfants naîtront de leur union. Les cinq qui ont laissé une descendance se sont tous établis aux États-Unis, d’où le changement du patronyme Jetté pour Stay. Bien que non exhaustive, la dernière mise à jour des différentes ramifications familiales de Léonard indique qu’elles représenteraient 341 personnes.

Depuis maintenant 7 générations, et en dépit de leur éloignement, il est frappant de constater la vivacité de l’attachement que témoignent encore nombres d’entres eux à l’endroit de la personne de Rosalie, de même que la sincérité de leur appartenance à sa grande famille.

L'arbre généalogique de Rosalie

Les recherches ayant servies à la rédaction de la Positio ont notamment permis de constituer les généalogies ascendante et descendante de Rosalie Cadron et de Jean-Marie Jetté. Le CRCJ, en vertu de son mandat, et grâce au travail dévoué de ses collaborateurs, dispose maintenant d’une documentation appréciable sur le déploiement des différentes branches familiales des enfants du couple.

Une partie de ces informations se retrouvent maintenant sous forme numérisée dans un arbre généalogique public à ancestry.ca du nom de « Rosalie Cadron-Jetté (Stay) ». Pour y accéder, il faut être abonné à Ancestry. Cet outil comporte présentement 2282 personnes réparties en 821 familles dont les histoires s’étendent sur onze générations. Sa gestion et sa mise à jour participent donc pleinement au rôle du CRCJ d’assurer la diffusion et la pérennité de l’œuvre rosalienne. Dans cet esprit, l’invitation est lancée à tous ceux qui savent ou pensent faire partie des descendants de la Fondatrice, de bien vouloir se manifester en prenant contact avec le CRCJ situé à la Maison mère. Ils y seront très chaleureusement accueillis.

Facebook

Les descendants intéressés à garder contact avec les membres de leur famille sont également conviés à joindre le groupe Facebook créé cette fin. Il s’agit d’un groupe privé pour lequel une demande d’adhésion doit préalablement être soumise par courriel à l’administrateur relevant du CRCJ. On y compte actuellement 84 membres.

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